Longtemps considéré comme un acte de vandalisme, les graffitis sur les murs urbains et dans mes stations de métro sont devenus dans certaines villes un moyen pour les jeunes artistes d’exprimer leur art. Cet aspect a démystifié la simple toile en tissu ou en papier sur lesquelles les artistes célèbres ont couché leur imagination et exprimé leur ressenti. Comme dans le temps, les graffites expriment leur créativité avec un peu de modernité dans le but de promouvoir ou encore de dénoncer un fait social. Et aujourd’hui les municipalités sont plus ouvertes à cette version de l’art d’autant plus que cela contribue dans une moindre mesure à rendre les villes plus attractives. En effet elles tentent de s’accommoder de ce qu’elles dénonçaient comme un fléau urbain et cherchent des moyens de détourner les graffiteurs du vandalisme pour les orienter vers l’art.
Les villes américaines par exemple se dirigent plus délibérément dans cette direction. Aujourd’hui le District de Columbia a plus de peintures murales sur ses murs que jamais auparavant. Il associe des artistes en aérosol avec des quartiers et des propriétaires pour créer des projets artistiques muraux. À St. Louis aussi, un festival annuel appelé Paint Louis couvre deux miles de mur d’inondation avec des productions peintes au pistolet. Bogota et Lisbonne font la promotion de la peinture de rue. Montréal et Bruxelles parrainent des visites à pied de graffitis pour les visiteurs. Tous ces projets autours des graffitis permet à ces villes d’entretenir une proximité avec leur artistes locaux, ce qui permet de promouvoir la beauté de leur ville, un moyen d’attirer de plus en plus de touristes ouverts à c type d’art.